Yara dévoile ses plans pour Montoir

« Nous prévoyons la mise en place d’un terminal dédié à l’importation et à la transformation d’engrais par une unité de mélange et d’imprégnation pour répondre aux nouveaux besoins de l’agriculture française », explique Delphine Guey, la directrice de la communication, des affaires publiques et de l’engagement sociétal chez Yara France. Jointe vendredi 10 novembre, elle s’exprimait à propos du projet de transformation du site de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), présenté le 30 octobre en comité social et économique central de Yara France.

Ce plan signerait cependant l’arrêt de la fabrication historique d’engrais composés et d’ammonitrate haut dosage (33,5), sur ce site dont la capacité est d’environ 450 000 t annuelle pour les NPK. Un plan de sauvegarde de l’emploi, « qui se veut exemplaire », sera négocié avec les instances représentatives du personnel. La transformation du dispositif conduirait en effet à envisager la suppression de 139 postes sur ce site et la création de 12 autres.

Dupliquer le savoir-faire

Concrètement, par la situation stratégique du site de Montoir-de-Bretagne sur le port de Saint-Nazaire, il s’agirait de dupliquer et adapter le savoir-faire acquis par Yara dans le domaine des terminaux dédiés aux engrais ailleurs dans le monde. « Nous avons une très longue expérience en la matière au niveau international, avec une grande maîtrise de toute la logistique, souligne Delphine Guey. Le site serait ainsi adapté pour répondre à plus de flexibilité, également à des demandes sur mesure et à l’élargissement du portefeuille de solutions pour répondre aux nouveaux enjeux dont l’agriculture régénératrice. Nous souhaitons soutenir les agriculteurs pour répondre aux nouveaux enjeux. »

Perte de vitesse du marché des NPK

Dans sa version actuelle, le site Yara de Montoir-de-Bretagne ne correspond plus aux évolutions du marché français, selon l’entreprise norvégienne. « La consommation d’engrais composés NPK a été divisée par quatre en vingt ans. Elle a été divisée par deux au cours de la dernière campagne, selon les chiffres de l’Unifa. Elle est ainsi tombée à environ 470 000 t, ce qui représente la capacité de production du site de Montoir-de-Bretagne. À fin septembre 2023, le site affichait une perte de près de 40 M€ d’Ebitda. »